Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, est un centre de création éducatif et culturel installé dans l’ancien opéra d’Alger, au 10 rue Hadj Omar.
L’opéra est construit de mai 1850 à septembre 1853 par les
architectes Charles Frédéric Chassériau et Justin Ponsard dans un style
néo-baroque. Il est inauguré le 29 septembre 1853, en présence2
du gouverneur général d’Algérie, le Maréchal Jacques Louis Randon, du
préfet Charles Lautour-Mézeray et du maire Jean-Baptiste Vincent de
Guiroye.
Le théâtre était alors doté d’un orchestre permanent de 38 musiciens
et de trois compagnies d’acteurs/chanteurs : une pour l’opéra comique,
une pour le divertissement, une pour la comédie/le drame/le vaudeville.
Le 10 mai 1865, l’empereur Napoléon III assista à une représentation de Rigoletto, présentée par une compagnie italienne.
Le 19 mars 1882, un incendie détruit l’opéra mais les murs extérieurs
sont épargnés. Il est reconstruit l’année suivante par Oudot3, la réouverture intervenant le 1er décembre 1883.
En 1887, le théâtre impérial devient municipal, ce qui entraîne la
perte de la subvention annuelle de 30 000 francs du gouvernement
français.
Dans les années suivantes, la réfection du théâtre est l’objet d’un
concours national en 1936 dont les architectes algérois Raymond
Taphoureau et Emmanuel Guermonprez sont les vainqueurs. Les travaux
débutés en 1937 se terminent en 19394.
Dans les années 1940 et 1950, la quasi-totalité des spectacles
provenaient des opéras de Bordeaux, Lyon, Marseille, Strasbourg et
Toulon, avec des artistes français5.
À partir de l’indépendance, la production s’est tournée massivement
vers le théâtre en prose, le théâtre devenant le Théâtre national
algérien (TNA) en vertu d’un décret du 8 janvier 1963.
Le festival de la musique panafricaine en 1969 est également l’occasion de nouveaux travaux.
Le théâtre est ensuite rebaptisé Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi